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Rangaku
11 février 2020

Le médecin ranpô-i KUWATA Ryûsai 桑田立斎, de son

 Le médecin ranpô-i KUWATA Ryûsai 桑田立斎, de son vrai nom MURAMATSU 村松, est originaire de Shibata 新発田 (dans l’actuelle préfecture de Niigata). Son premier contact avec la médecine occidentale a lieu en 1826 quand il se rend à Edo pour un séjour d’études, il a alors 16 ans. À 23 ans, de retour à Shibata, une rencontre avec SHIMAZU Keisai (voir plus haut) le conforte dans sa résolution de devenir médecin ranpô-i. Il repart pour Edo suivre l’enseignement que TSUBOI Shindô dispense dans son école de médecine (le Nisshû-dô 「日習堂」; voir supra). Recommandé par Shindô, il est adopté (en 1841) par KUWATA Genshin (Kiemon) 桑田玄真(喜右衛門), médecin réputé et fervent adepte de la variolisation. L’année suivante (en 1842) il s’installe comme pédiatre dans le quartier de Fukagawa 深川 à Edo et suivra désormais les traces de son père adoptif en s’impliquant activement dans les campagnes de vaccination contre la variole. En 1857, par exemple, envoyé à Hokkaïdô 北海道 par le bakufu 幕府, il vaccinera 7.000 Aïnus que décimait la variole. En dehors de ses activités médicales, Ryûsai s’illustra aussi en tant que poète, waka 和歌 et senryû 川柳, auteur d’estampes et d’ouvrages éducatifs, notamment concernant l’éducation des enfants, pour lesquels il avait un affection particulière. Dans l’un de ses ouvrages, il confesse à ce propos au chapitre Jikyû yôjutsu『児救要術』du Gyûtô Hatsumô『牛痘発蒙』 : « ... J’ai un penchant [une passion] : j’adore les enfants, rien ne peut les surpasser. J’ai trois enfants, mais même dix ne me suffiraient pas. [ Je trouve que] Les enfants des autres sont aussi mignons que s’ils étaient mes propres enfants ... »

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Pour le pédiatre Ryûsai, les enfants resteront tout au long de sa vie le sujet majeur de ses préoccupations et c’est quelque 70.000 d’entre eux qui seront ainsi vaccinés contre la variole. Publié en 1853, son livre sur l’éduction des enfants, le Aiikusatan『愛育茶譚』, s’ouvre sur un avertissement aux parents qui déclare en substance : « ... il est déplorable de voir des enfants récemment sauvés de la variole succomber à d’autres maladies, mais la responsabilité en incombe aux parents ... aveuglés par l’amour qu’ils portent à leurs enfants, ils les éduquent de façon erronnée. Ce livre leur est donc destiné pour les informer du bien fondé d’une véritable et saine éducation ... ». La page suivante, entièrement occupée par une estampe, représente un pot (bocal) : le flanc est illustré de quatre personnages inscrits dans un cercle avec leurs noms notés verticalement au-dessus, et le couvercle porte la mention「祖四之道醫」(rédigée de droite à gauche elle se lira :「四祖の医道」Idô no Shiso), soit Les quatre Maîtres (Sages) de la Médecine. Les noms de ces personnages nous sont bien connus ; de droite à gauche on retrouve : 

-    神農 Shennong ou Shen Nong (Shin’nô en japonais) - en Chine, le père fondateur de la médecine kanpô,

-    大己貴尊 Ôanamuchi no mikoto - son pendant pour les kanpô-i japonais,

-    少名彦尊 Sukunahikona (Sukunabikonano mikoto - associé au précédent, de rang moindre mais également vénéré au Japon, 

-     依ト拉得斯 Hiporatesu (pour 依ト加拉得斯 Hipokaratesu) - HIPPOCRATE.

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Sous les portraits, l’inscription「壬子冬至應需永海」nous renseigne sur la date, - mizu no ene tôji 壬子冬至 = solstice d’hiver 1852 -, et nous indique que cette estampe a été réalisée à la demande de Ryûsai par certain NAGAUMI(= 應需永海).

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Le portrait qui, hormis le rappel de la position de la main droite s’éloigne des premières représentations d’HIPOCRATE (portrait peint en 1800 par ISHIKAWA, par exemple), n’est pas sans rappeler les gravures occidentales du XVIIIe siècle illustrant les ouvrages des grands médecins et anatomistes européens (comme Lorenz HEISTER, par exemple).

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