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Rangaku
24 mars 2020

L’existence de portraits d’HIPPOCRATE inconnus à

  L’existence de portraits d’HIPPOCRATE inconnus à ce jour, la perte ou la destruction d’autres exemplaires mises à part, les créations de l’époque d’Edo prennent fin avec le tableau de SUGA Shôkin. Nous en retiendrons les points suivants :

-       En 1789, ISHIKAWA Tairô réalise la première représentation d’HIPPOCRATE à la demande d’ÔTSUKI Gentaku qui en signe le premier éloge. 

-       Pour ce premier tableau, Tairô reproduit un médaillon illustrant l’ouvrage de GOTTFRIED, Chroniques ; il y rajoute le positionnement caractéristique de la main.

-       Très vite, apparaissent de nombreuses versions par d’autres artistes, copies de celle de Tairô qui passe aujourd’hui pour la représentation type d’HIPPOCRATE.  

-       Des portraits de facture différente, inspirés de nouvelles sources sont aussi réalisés, mais en nombre plus limité.

-       Parmi ces derniers, on remarquera particulièrement celui attribué à Tairô, ceux de la série due à KATSURAGAWA Hoken et ceux, les plus réussis, de WATANABE Kazan, peintre confirmé.

-       Prendre pour modèle un personnage étranger est pour l’époque une singularité, il en va de même pour les éloges qui sont notés en néerlandais. 

-       Le premier en date, écrit par Hendrik DOEFF, chef du comptoir hollandais de Dejima, remonte à 1810.

-       Quelques années plus tard, en 1816, l’éloge d’HIPPOCRATE que choisit KATSURAGAWA Hoken est un emprunt à la traduction hollandaise par DICTEN des Tables Anatomiques de KULMUS. 

-       On relève une bonne vingtaine d’éloges en hollandais, avec ou sans traduction en kanbun, parmi lesquels figure souvent le reprise des deux précédents. 

-       Remarquons de même sur le portrait peint par Hoken, l’éloge en hollandais de YOSHIO Chûjirô qui se termine par le celèbre aphorisme « De konst Lang en het Leven kort is » (La vie est courte, la science est longue).

-       Soulignons enfin que de tous les éloges (ou poésies) en kanbun, le plus célèbre (et sans soute le plus accompli pour son rendu poétique) est celui de TSUBOI Shindô ; il en existe huit versions légèrement différentes qui illustrent ou non des portraits de divers artistes.

Précisons que si les rangakusha vénéraient HIPPOCRATE, ils n’en n’avaient pas pour autant une connaissance approfondie et le premier à en donner une courte biographie fut ÔTSUKI Gentaku. On la retrouve dans le volume titré Hon’yaku shintei meigi-kai「翻訳新定名義解」du Jûtei kaitaisinsho『重訂解体新書』Nouveau traité d’anatomie, édition révisée et augmentée, travail entrepris dès 1790 par Gentaku, à la demande de SUGITA Genpaku, mais publié en 1826 seulement (voir Supra).

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C’est aussi Gentaku qui révisera en 1807 la biographie beaucoup plus détaillée que son élève YAMAMURA Sensuke 山村才助 traduisit à partir d’un ouvrage hollandais (voir Supra) et dont KATSURAGAWA Hoken s’inspira pour les éloges de ses deux portraits de 1838 et 1841.

  YAMAMURA Saisuke est notamment l’auteur de la version corrigée et mise à jour du Sairan igen 『采覧異言』Traité de géographie du monde [Opinions recueillies et mots bizarres], ouvrage (en cinq volumes, achevé en 1713) du savant confucianiste et homme d’état ARAI Hakuseki 新井白石, qui permit au Japon alors fermé d’étendre le peu de connaissances géographiques qu’il possédait. En ce sens, Hakuseki par sa prise de notes des informations scientifiques recueillies auprès du missionnaire jésuite italien Giovanni Battista SIDOTTI (et d’autres étrangers de Nagasaki), peut être considéré comme l’un des pionniers des études occidentales. On se souvient que Hakuseki avait été interrogé à quatre reprises SIDOTTI, lequel entré clandestinement au Japon en 1708, rapidement capturé et envoyé à Edo, était incarcéré dans la prison spéciale pour chrétiens, 切支丹屋敷 Kirishitan yashiki, où il mourut en 1714.

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Préfacée par ÔTSUKI Gentaku, la version corrigée de Saisuke parut en 1802, titrée Teisei zoyaku sairan igen『訂正増訳采覧異言』Traduction révisée et augmentée du Sairan igen. Dans l’introduction, Saisuke qui a consulté quelque 126 ouvrages (32 européens, 42 chinois et 52 japonais), en complément de celui d’ARAI Hakuseki, cite ses deux principales sources occidentales (notées en katakana) :「ゼエアトラスZee atorasu d’un auteur hollandais ヒイテルゴオス Hiteru Goosu et「コウラントトルコKouranto toruko d’un auteur allemand ヨハンヒブ子ルス Yohan Hibunerusu

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Réciproquement, il s’agit de :

-       De Zee-Atlas Ofte Water-Wereld, Waer in vertoont werden alle de Zee-Kusten Van het bekende des Aer-Bodems Seer dienstigh voor alle Heeren en Kooplieden, Als oock voor alle Schippers en Stuurlieden (Amsterdam, 1676) du cartographe et graveur néerlandais Pieter GOOS.

-       De Nieuwe, Vermeerderde en Verbeterde Kouranten-Tolk, of Zakelyk, Historischen Staadkundig Woordenboek, Waar in zo wel van den lateren als tot tegenwoordigen tyd De Verscheide Godsdiensten En Geestelyke (Leiden, 1748), traduction hollandaise de : Reales Staats- und Zeitungs-LEXICON Worinnen sowohl die Religionen und Orden, die Reiche und Staaten, Meere, Seen, Flüsse, Städte, Vestungen, Schlösser, Häfen, Berge, Vorgebürge, Pässe, Wälder und Unterschieder der Meilen, die Linien deutscher Häuser, die in verschiedenen Ländern üblichen Ritter-Orden, Reichs-Täge, Gerichte Civil und Militair-Char-gen zu Wasser und Lande, Müntzen, Maß und Gewichte, die zu der Kriegs-Bau-Kunst, Artillerie, Feld Lägern, Schlacht-Ordnungen, Schiffahrten, Unterschied der Schiffe, und derer darzu gehörigen Sachen gebräuchlichen Benennungen, als auch Andere in Zeitungen und taglicher Conversation aus allerhand Sprachen bestehende Termini Artis, denen Gelehrten und Ungelehrten zu sonderbarem Nutzen klar und deutlich beschrieben werden, Nebst einem zweyfachen Register und Vorrede Herrn Johann Hübners, Rectoris des Fürstl. Gymnasii zu Merseburg [Zierlinie] Verlegts Johann Friedrich Gleditsch, Buchhändl. In Leipzig, Anno 1704. [Linie] Mit allergnädigsten Freyheiten. Faussement attribué au géographe et historien allemand Johann HÜBNER, qui n’en a écrit que la préface, le véritable auteur de cet ouvrage est Sinold Philipp Balthasar gennant von SCHÜTZ.

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